Noces de sang
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Une pièce de
Federico Garcia Lorca
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Traduction
Marcelle Auclair
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Mise en scène
Danièle J. Suissa
a merveilleuse pièce de Lorca dans un nouveau découpage où la musique et la force du jeu dramatique nous entraînent dans une Espagne de chaleur, d’amour et de violence.
La vie, l’amour et la mort : voilà les trois volets de la pièce et de toute l’Espagne assumés par Garcia Lorca, le grand poète sacrifié durant la guerre civile de 1936.
Voici une tragédie de dépouillement tout classique. L’action est fortement centrée, les forces en présence – celles qui aident à maintenir l’ordre et celles qui collaborent obscurément à sa mise en échec – sont clairement réparties. La fatalité, fatalité d’un amour irrépressible et interdit, est au centre de la trinité tragique. Elle habite le héros, la fiancée ; elle est commentée par le chœur, la mère ; elle est accomplie par l’instrument, le couteau. Le déroulement de l’action, jusqu’à l’éclatement final, suit exactement le mouvement du spectacle fondamental : une liturgie et un sacrifice.
Le drame est contenu deux fois dans la situation donnée au début des Noces de Sang. D’abord dans la haine inexpiable de deux familles séparées déjà par le meurtre, ensuite dans l’amour adultère de Léonard pour la fiancée. La fatalité du sang s’exprime ainsi à travers deux situations : une passion charnelle qui s’accomplira malgré les interdits sociaux, une rivalité d’honneur qui réveillera la haine entre les familles ennemies.
Entrent ensuite les figures symboliques de la tragédie. La lune, puissance nocturne et aquatique, symbole d’une vie végétative, préfiguration de la mort. La Mort, en mendiante, c’est-à-dire la Pauvreté : pauvreté de la terre et des hommes qui suscitent la tragédie. Les Fileuses, les Parques, maîtresses de la vie des hommes dont elles filent la trame. Tous ces symboles interviennent comme éléments de la fatalité.
Quoique justifiée par l’action, la scène de la noce au deuxième acte fait figure d’intermède lyrique. Mais au troisième acte, tous les éléments tragiques trouvent leur dénouement. Toutefois, Lorca ne nous laisse pas sans un dernier symbole – celui du matriarcat – et, tandis que les veuves consument leur deuil, les jeunes filles s’apprêtent à vivre leur sang, leurs morts.
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* L’action se déroule en Espagne en 1936.
Mise en Scène
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J. Suissa
Distribution
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Bégin -
Brind'Amour -
C Fleur Losfeld
Boucher -
Dalmain -
Darios -
Doyon -
C Monic Richard
Godin -
C Julie Beauchemin
Lareau -
C Julie Perreault
Marleau -
Michaud -
Schmidt -
C André Panneton
Scoffié -
Tassé
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Une pièce de
Federico Garcia Lorca
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Traduction
Marcelle Auclair
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Mise en scène
Danièle J. Suissa
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Concepteurs
Décors CLAUDE GIRARD Costumes FRANÇOIS BARBEAU Éclairages NICK CERNOVITCH Musique ANDRÉ ANGÉLINI Chorégraphie ALEXANDRE Accessoires LUC RONDEAU
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Graphisme
Gérald Zahnd
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Photos de production
© Guy Dubois