Cinq nô modernes
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Une pièce de
Yukio Mishima
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Traduction
Marguerite Yourcenar
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Mise en scène
Martine Beaulne
inq nô modernes explorent dans un registre mi-fantaisiste, mi-tragique les pulsions des humains face à l’amour et à la mort. Un septuagénaire se meurt d’amour ; une jeune femme, à la raison vacillante, attend son amant… Point de départ tout simple pour un voyage entre la réalité et la folie. Le Japon contemporain visité par la tradition : le nô.
Imprégnés de la délicatesse orientale, les cinq tableaux radioscopient les passions, les obsessions et les détresses qui agitent les êtres. Marguerite Yourcenar, monument de la littérature française, a traduit l’œuvre de Mishima. Au rendez-vous : poésie, grands sentiments et quête d’absolu.
I. Sotoba Komachi
Komachi assise sur la stèle.
Un poète de deux sous, un peu falot, est aux prises, dans un jardin public, avec une vieille ramasseuse de mégots, laide et puante. Or, cette vieille femme a appris que l’homme meurt et que la beauté tue. Sa calme sagesse est celle de la terre elle-même. Une fois que le poète aura compris ce message, il pourra mourir et la vieille se remettre à compter ses mégots, symboles de vies humaines…
II. Yoroboshi
Yoroboshi était autrefois une édifiante idylle. Le récit de Mishima l’a parée des couleurs sombres d’un drame d’après-guerre. Un enfant, âgé de cinq ans, est trouvé par un couple charitable, les yeux brûlés par un bombardement aérien, dans les corridors souterrains d’une gare de Tokyo. Quinze ans plus tard, la seule vision qui reste sous les paupières de l’aveugle est celle d’un torrent de feu, d’une « fin du monde » qui nourrit sa haine et sa dérision, envers et contre tous.
III. Le Tambourin de soie
Il s’agit de la réédition d’un conte fort ancien, dans lequel un humble jardinier ose déclarer son amour à la Princesse de Chine. Par dérision, celle-ci lui remet un tambourin tendu d’une toile de soie, lui promettant de répondre à son amour le jour où le son du tambourin parviendrait jusqu’à elle. Dans le conte moderne, le jardinier est remplacé par un timide portier, amoureux d’une demi-mondaine qui se jouera de l’innocence du pauvre homme en lui faisant le coup du « tambourin muet ».
IV. Aoi-no-ue
La Princesse Aoi
Aoi-no-ue (La Princesse Aoi) illustre le destin tragique d’une femme, qui meurt d’être haïe par la maîtresse de son mari, qui meurt également de n’être pas assez aimée. Deux réalités, une même finalité.
V. Hanjo
Le dernier Nô, Hanjo, est le plus simple. Une geisha qu’aime et protège une femme peintre, se rend chaque jour, depuis des mois, dans la salle d’attente d’une gare de Tokyo, son éventail ouvert à la main, inspectant les voyageurs, espérant reconnaître son amant inconstant. Lorsque celui-ci paraît enfin, la geisha repousse cet homme qui ne correspond plus au souvenir qu’elle s’est peu à peu créé de lui.
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* Cette production a été montée au Centre national des Arts à Ottawa en février 1991 et est présentée avec sa collaboration.
Mise en Scène
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C Émilie Tournevache
Beaulne
Distribution
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C Stéphane Aumais
Aubert -
C Julie Perreault
Bernard -
Bérubé -
C Robert Etcheverry
Blanchard -
C Monic Richard
Casabonne -
C Ulysse del Drago
Danis -
C Laurence Labat
Graton -
C Louis Ruel
Guilbault -
C Angelo Barsetti
Laprade -
C Maxime Côté
Marcotte -
C Pierre Perreault
Massé -
C Mario St-Jean
Michaud -
Pycock
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Une pièce de
Yukio Mishima
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Traduction
Marguerite Yourcenar
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Mise en scène
Martine Beaulne
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Assistance à la mise en scène
Guy Côté
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Concepteurs
Décors ALAIN TANGUAY Costumes JEAN-YVES CADIEUX Éclairages JEAN-CHARLES MARTEL Musique VINCENT BEAULNE Direction gestuelle JOCELYNE MONTPETIT Maquillages MICKY HAMILTON Coiffures PIERRE LAFONTAINE Conseiller en scénographie JACQUES LEBLANC
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Graphisme de l'affiche
André Desjardins
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Photos de production
© Guy Dubois