Le légataire universel
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Le légataire universel

D

ans le Légataire universel, Crispin assume à lui seul quatre rôles : le sien, celui du neveu et de la nièce, celui de Géronte. Le dialogue est celui d’un amuseur, avant tout.

Mais les mots dépeignent aussi les caractères, peu fouillés sans doute, toujours nets cependant. Regnard est « un vaudevilliste qui a du style » (Lanson). La langue est nourrie de suc populaire. Elle est technique et franche : le vocabulaire, très actuel, la distingue de l’expression abstraite des années 1660. Ici, Molière a fait école. Le ton est rapide, vif, souvent à l’emporte-pièce. Parfois, pour montrer qu’il ne se prend pas au sérieux, Regnard parodie finement les maîtres du siècle.

Regnard est un auteur plein d’astuces, de ruses, de finesse et de profondeur. Il a su donner à ses personnages une dimension vraie qui touche tout en amusant.

– Yvette Brind’Amour, metteure en scène

Par son métier sûr et l’aisance de son style, Regnard peut être considéré comme un grand auteur comique.

Quand il écrira pour la Comédie-Française, c’est à peine s’il démasquera les personnages de la vieille commedia dell’arte : Crispin, c’est l’Arlequin madré ; Isabelle, une Colombine experte, mâtinée de soubrette moliéresque ; Géronte, c’est Pantalon ; Hector, l’impertinent valet du Joueur, est encore un avatar d’Arlequin.

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* La scène se déroule à Paris, chez Monsieur Géronte.

** Comédie représentée pour la première fois à Paris le 9 janvier 1708 par les Comédiens-Français.

Mise en Scène

Distribution

  • Une pièce de

    Jean-François Regnard

  • Mise en scène

    Yvette Brind’Amour

  • Concepteurs

    Décors et éclairages ROBERT PRÉVOST Costumes FRANÇOIS BARBEAU Chapeaux JULIENNE ARAS

  • Graphisme

    Gérald Zahnd

  • Photos de production

    © Guy Dubois